Guinée : tenue de l’atelier dialogue pays sur l’élaboration du plan d’introduction du vaccin antipaludique dans trois pays africains
La République de Guinée accueil l’atelier dialogue pays sur l’élaboration du plan d’introduction du vaccin antipaludique dans trois pays africains notamment le Sénégal, le Togo et la Guinée. La cérémonie de lancement a eu lieu le 06 juin 2023 à Kindia. L’atelier a regroupé les cadres des Ministères de la Santé de ces pays endémiques, des experts internationaux, des organisations internationales (OMS et GAVI), des consultants internationaux, des cadres des programmes nationaux de lutte contre le paludisme, des programmes élargis de vaccination, des chercheurs, des professionnels de la santé et des membres de la Société civile. L’objectif vise à créer un espace de dialogue inclusif et de collaboration entre ces trois pays afin de formuler un plan d’introduction du vaccin antipaludique RTS, S/AS01 solide, réaliste et adapté aux besoins spécifiques de chaque pays.
L’introduction de ce vaccin dans ces pays est l’une des priorités des Programmes Nationaux de Lutte contre le Paludisme dont le but est de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations tout en réduisant de façon significative la charge du paludisme sur le développement économique et social d’ici 2030.
Au cours de cet atelier, les participants ont partagé leurs connaissances, expériences et perspectives sur cette introduction. Et les discussions ont porté sur les aspects scientifiques, logistiques, réglementaires et financiers, à cela s’ajoute les considérations pratiques de la vaccination contre le paludisme.
A ce niveau, le Coordonnateur national de lutte contre le paludisme de la Guinée, Professeur Alioune CAMARA a rappelé que la recommandation de l’OMS sur l’utilisation du vaccin RTS, S suscite une lueur d’ espoir et constitue un outil supplémentaire pour les pays africains, bien que son efficacité reste modeste. Il renchérit, tout en rassurant qu’en 2024, ce vaccin sera introduit en Guinée en phase pilote dans 5 districts sanitaires (Boké, Labé, Kankan, Siguiri et Nzérékoré) où la prévalence du paludisme est comprise entre 10 à 30%. Plus loin il rajoute, pour le PNLP que je dirige, les attentes sont nombreuses et les espoirs permis à partir du moment où ce dialogue vient appuyer notre pays la Guinée mais aussi les pays frères du Sénégal et du Togo dans l’élaboration de la demande de financement et du plan d’introduction du vaccin RTS, S.
Quant au représentant de l’OMS, souligne qu’avec l’introduction de la vaccination ajoutée à la chimio prévention du paludisme saisonnier et l’utilisation des moustiquaires imprégnées d’insecticides à longue durée d’action, les enfants vivant dans les régions à transmission forte et modérée peuvent être protégés du paludisme. « Il a été prouvé que le vaccin RTS, s associé à la CPS et à l’utilisation des MILDA prévenait à 75% les cas de paludisme. L’OMS recommande d’utiliser ce vaccin antipaludique RTS, S pour prévenir le paludisme chez les enfants vivants dans les régions à transmission modérée et forte conformément à la définition de l’OMS. ».
Concernant les conseillers des ministres de la santé du Sénégal et de la Guinée, ils ont situé l’évènement à l’image de leurs pays respectifs, tout en remerciant l’OMS pour les efforts consentis pour l’initiation de ce projet de vaccination qui va certainement réduire le poids du paludisme sur l’épanouissement et le développement durable des populations.
Ce dialogue pays a été facilité par les experts et s’est articulé autour des exposés sur des thématiques suivis des travaux de groupes. Les séances de restitution ont permis aux participants d’échanger sur les points saillants, d’amender, d’adapter et de faire des nouvelles orientations.
PNLP -Guinée
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